POLITIQUES ET RELIGIONS SOUS LE REGNE DE LOUIS XIV
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Louis XIV
Louis XIV, nommé à sa naissance Louis-Dieudonné et surnommé par la suite le Roi-Soleil ou encore Louis le Grand (Saint-Germain-en-Laye, 5 septembre 1638 – Versailles, 1er septembre 1715) est, du 14 mai 1643 jusqu’à sa mort, roi de France et de Navarre, le troisième de la maison de Bourbon de la dynastie capétienne. Louis XIV, qui a régné pendant 72 ans, est le chef d'État qui a gouverné la France le plus longtemps. Il est aussi le monarque qui a régné le plus longtemps en Europe.
Louis XIV accède au trône quelques mois avant son cinquième anniversaire, mais après une minorité très marquée par la révolte de la Fronde (1648-1652), il n’assume personnellement le contrôle du gouvernement qu’à partir de la mort de son Premier ministre, le Cardinal Mazarin, en 1661.
Il ne prit jamais de Premier ministre, et accentua encore son rôle direct dans l'État après la mort de ses puissants ministres Colbert (1683) et Louvois (1691). Son règne marqua l'apogée de la construction séculaire d'un absolutisme royal de droit divin. Louis XIV vit son autorité absolue bénéficier de la fin historique des grandes révoltes nobiliaires, parlementaires, protestantes et paysannes, qui marquaient la vie du royaume depuis plus d'un siècle.
Louis XIV a accru le territoire de la France et sa puissance en Europe. Il mène la diplomatie et la guerre à son gré en combattant durant plusieurs séries de guerres européennes. Il fait fortifier les villes conquises par Vauban et entoure ainsi les nouvelles frontières de leur « ceinture de fer », dans le cadre d'une politique territoriale de « pré carré » qui redessine et rationalise les limites du pays. Son gouvernement personnel coïncide également avec un effort de développement économique, commercial et colonial, mené notamment par son ministre Colbert, et qui est le volet économique de la recherche de la prédominance française.
Sous son règne, la France acquiert une prééminence européenne non seulement politique et militaire mais aussi culturelle grâce à la présence de figures intellectuelles protégées par le mécénat royal, telles que Molière, Racine, Boileau, Lully, Le Brun et Le Nôtre. Ces performances culturelles contribuent au prestige de la France, de son peuple, de son langage parlé par les élites et dans toutes les cours d'Europe, et bien sûr de son roi. Il est dès son vivant parlé du « siècle de Louis XIV », sur le modèle des siècles de Périclès et d'Auguste, ou encore du « Grand Siècle ».
Louis XIV, avec l'aide de Colbert, a enrichi le royaume en appliquant le mercantilisme, une politique cherchant à faire entrer l'argent en encourageant les exportations et en limitant les importations. Ainsi des manufactures royales, comme celle des Gobelins, sont créées pour accroître la production nationale.
L'une des grandes œuvres du roi a aussi été la mise en place d'un État centralisé et absolutiste. Il le dirige après 1682 depuis le vaste château de Versailles, dont il a ordonné la construction. Ce dernier, modèle architectural de nombreux palais européens par la suite, est le cadre d'une étiquette très élaborée à laquelle il soumet la noblesse de cour, qu'il tient étroitement en main auprès de lui. Louis XIV réduisit aussi le rôle des Parlements, réprima les ultimes révoltes antifiscales paysannes, entretint un très long bras de fer avec les jansénistes et prit la décision controversée de la révocation de l'édit de Nantes en 1685, qui avait été promulgué en 1598 par Henri IV. La fin de son long règne fut ternie par l'exode massif des protestants persécutés, par une série de revers militaires, par les famines très meurtrières de 1693 et de 1709, par la révolte engendrant la guerre des Camisards, et par de nombreux décès dans la famille royale. Mais la régence de son successeur, Louis XV, âgé de cinq ans à la mort de son arrière-grand-père, se déroule sans heurts, ce qui témoigne de la stabilité du royaume établie par le monarque.
Habité de l'idée de sa gloire et de son droit divin, soucieux d'accomplir en permanence son "métier de roi", Louis XIV est devenu l'archétype du monarque absolu.
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I)Absolutisme religieux
Louis XIV est sacré à Reims au lendemain de la fronde à l'âge de 16 ans et il ne gouverne pas avant 1661 et laisse à Mazarin le soin de laisser gouverner son royaume. Avant 1661, il assiste aux conseils de gouvernements mais la cour n'a pas le sentiment que le jeune roi saura gouverner seul. Le sacre de Reims en a fait un roi prêtre puisqu'il a reçu l'onction sacrée et il peut désormais imposer le signe de main sur les scrofuleux (maladie des écrouelles) puisqu'il est considéré comme un roi thaumaturge. Lors de son sacre, il a juré d'exterminer les hérétiques « hétérices exterminar ». Il est entouré de confesseurs qui sont choisis parmi les jésuites qui sont une compagnie dévouée au pape et ils défendent une politique ultramontaine (au delà des monts), c'est à dire qu'ils ont une politique d'entente avec le pape.
Louis XIV n'a que l'écorce de la religion et les affaires religieuses ne l'intéressent que peu. Louis XIV a des gens qui essaient de l'influencer comme au début de son règne avec une politique gallicanisme puisque le roi est gallican et prends ses distances vis-à-vis du pape selon le fameux « Rex Imperator en sue Regno ». Il a le droit de Régale.
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Droit de régale
La Régale ou droit de régale est l'ensemble des droits que le roi de France avait sur les diocèses catholiques qui temporairement n'avaient pas d'évêques titulaires. On distinguait la régale temporelle qui donnait au roi les revenus de l'évêché et la régale spirituelle qui permettait au roi de pourvoir pendant la vacance aux bénéfices qui étaient à la collation de l'évêque.
Le droit de régale fut la cause de deux conflits entre la papauté et les rois de France :
- aux XIIIéme et XIVe siècles, surtout entre le roi Philippe IV le Bel et le pape Boniface VIII
- entre le roi Louis XIV et le pape Innocent XI.
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En France, il y a 115 ou 116 diocèses et ces évêques meurent souvent et son successeur n'est pas désigné tout de suite et pendant cette période de « vacances », les revenus de la curie vont dans les caisses du pape. Louis XIV s'attribue le droit de régale et il y aura un conflit avec le pape Innocent XI et le roi dit qu'il est le propriétaire de toutes les terres du royaume. Ensuite, en 1682 est publié la déclaration des 4 articles rédigés par Bossuet et qui est surnommé « la charte du gallicanisme » qui dit que l'autorité du pape n'est que spirituelle. Il est dit que:
- Le concile est supérieur au pape.
- Les coutumes gallicanes (ou libertés gallicanes) sont indépendantes de Rome et l'Église de France peut faire des règlements
- Le pape est infaillible.
Il y a une nuance sur la papauté. En 1682, Louis XIV est en pleine gloire et après 1685, Louis XIV a une situation délicate sur le plan géopolitique et il doit affronter les coalitions d'Espagne. Le roi doit composer et a besoin du pape pour cautionner le jansénisme par la voie spirituelle. C'est pourquoi il redonne au pape le droit de régale. Une déclaration royale renforce l'autorité des évêques sur l'enseignement en 1695 au niveau spirituel. Louis XIV s'est attaqué aux protestants en révoquant l'édit de Nantes en 1685 et aux Jansénistes en les faisant condamner en 1693 par le pape avec « Unigentus ».
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Affaire de la régale
L'affaire de la régale est un conflit qui opposa Louis XIV et Innocent XI au sujet du droit de régale. Depuis le concordat de Bologne de 1516, le roi de France nommait les évêques qui recevaient leur investiture canonique du pape. Jusqu'en 1673, certains évêchés étaient exempts du droit de régale (Provence, Dauphiné, Languedoc, Cambrai et Besançon), tandis que d'autres s'en étaient rachetés. En fait, en cas de vacance de ces évêchés, les revenus étaient versés jusqu'en 1641 à La Sainte-Chapelle de Paris, puis ensuite aux économats qui étaient des caisses chargées de financer la conversion des protestants au catholicisme. Quant aux nominations, elles étaient le plus souvent laissées aux décisions des chapitres des cathédrales.
Le 10 février 1673, Louis XIV, reprenant une décision de 1608, étend le droit de régale à tout le royaume (sauf les évêchés « rachetés »). Deux évêques (celui d'Alet et celui de Pamiers) s'opposent à la décision royale et sont soutenus par le pape Innocent XI. Par contre la Sorbonne et le parlement de Paris soutiennent le roi. Par la Déclaration des quatre articles de 1682, en grande partie rédigée par Bossuet, le clergé de France, proclame l'indépendance du roi face à la papauté, la supériorité des conciles sur le pape, et confirme les libertés de l'Église catholique de France. La déclaration devait être lue dans toutes les églises et servir de matière d'examen pour les futurs prêtres. Innocent XI refuse d'investir les évêques nommés par Louis XIV : en 1688, trente cinq évêchés sur cent-dix étaient sans titulaires ! La vie religieuse était suspendue dans une partie du royaume. En 1687-1688, le pape annule les libertés dont profitaient les quartiers d'ambassade à Rome et Louis XIV riposte en faisant occuper Avignon. Le conflit prend fin en 1693, par un compromis. Le nouveau pape Innocent XII accepte l'extension de la régale temporelle et d'investir canoniquement les membres du clergé français, tandis que Louis XIV renonce à la régale spirituelle et à la Déclaration des quatre articles.
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II)Louis XIV et les protestants
Sur le plan religieux, il ne pouvait pas tolérer la liberté religieuse et l'édit de Nantes n'a jamais été facilement accepté. Les assemblées religieuses très fréquemment dénoncées, ceux de la RPR dénonçant le culte dans les temps avec les synagogues des partis et ouvrées pour combattre les protestants avec la compagnie du St sacrement. Louis XIV a été confronté à ce contexte d'hostilité contre l'édit de Nantes. Pour autant, cette lutte prends une tournure plus violente et plus radicale à partir des années 1680-1690. Avant cette période, les protestants sont soumis à des tracasseries réglementant leurs cérémonies; leurs fêtes et on restreint leurs libertés mais il n'y a pas de violence parce que les guerres de Louis XIV qu'il mène contre les Habsbourg l'oblige à ménager les autres pays protestants.
Avant 1679, sa foi est assez tiède mais après, il devient plus religieux et plus dévot. Cette attitude est du aussi à l'influence de Bossuet et de sa seconde épouse pour qu'il soit un roi plus croyant. De ce fait, il communie plus souvent, dit des chapelets et participe à des processions et en 1684, il interdit la comédie et l'opéra pendant le carême. Le roi devient plus dévot et le montre à l'empire donc il n'a plus besoin des protestants. Louis XIV a évolué sur le plan religieux.
Jean Baptiste Colbert a aussi aidé Louis XIV puisqu'il était le contrôleur des finances et il savait que si on chassait les protestants, ils fuiraient le royaume et cela ferait perdre de l'argent. Colbert protège des manufactures ou amateurs protestantes. Au début des années 1880, le clan colbert a moins d'influence et on distingue 2 périodes dans la révocation:
- 1661-1679: La « persécution sournoise » ou l'on s'en prends pas directement aux protestants mais on limite leurs libertés religieuses (interdiction du culte protestant dans les temples construit après l'édit de Nantes, interdiction qu'il y ai plus de 12 personnes à un mariage protestant, interdiction bigarrée). Durant cette période, le protestantisme subsiste mais il est dans une période de lent reflux. Il diminue lentement parce qu'il y a des exemples de conversion tel que Turenne, le maître de la stratégie de Louis XIV qui était protestant et qui s'est converti.
- 1679-1685: La persécution des protestants s'intensifient avec l'interdiction d'envoyer les enfants dans des pays étrangers pour leurs études, exclusion des protestants pour les fonctions publiques, tribunaux séparés, les juges protestants ne peuvent plus porter la robe rouge, les dragonnades (soldats dans des localités protestantes) se retirent et les nouveaux convertis sont exemptés d'impôts. Cela est une incitation à la conversion au catholicisme.
L'intendant Marillac à Poitou se félicite d'avoir obtenu de nombreuses abjurations par ce biais. Le gouvernement royal met une fin à cela pendant 2 ans et demie au Languedoc, dauphiné et en Guyéne. L'année 1683 est l'année de la disgrâce de Colbert et les dragonnades reviennent dans les provinces et il y a le souhait de convertir les protestants.
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Dragonnades
On a donné le nom de dragonnades aux persécutions dirigées sous Louis XIV contre les communautés protestantes de toutes les régions de France pour l’exercice de leur culte, parce qu’on y employait les dragons pour convertir par la force.
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Finalement, en octobre 1685, Louis XIV révoque l'édit de Nantes qui avait été déclaré irrévocable jadis mais dans le préambule, il est dit pourquoi conserver l'édit de Nantes alors que les protestants se sont convertis? Il y a 12 articles sur la quasi-disparition des protestants. Cette révocation dit que le culte protestant est interdit, les temples protestants sont vendus ou démolit, les pasteurs protestants doivent s'exiler sinon mourir, s'ils veulent continuer à être protestant, ils ne pourront plus suivre leur culte à moins de s'exiler. Les enfants des nouveaux convertis comme ceux qui ne le sont pas encore sont obligés d'aller dans les écoles chrétiennes, les mariages seront forcément catholiques. Ceux qui veulent rester protestant perdent leurs états civils. Ceux qui s'exilent perdent leurs biens et c'est pour cette raison que beaucoup reste.
Cet édit est très dur et c'est une faute politique du roi de France puisqu'évidemment, c'est une faute économique avec ceux qui partent et Louis XIV a été considéré comme un tyran sanguinaire et de très nombreux pamphlets ont été écrit pour dénoncer le tyran Louis XIV.
III)Louis XIV et les Jansénistes
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Jansénisme
Le jansénisme est un mouvement religieux, politique et social ayant marqué la France aux XVIIe et XVIIIe siècles. Né au cœur de la Réforme catholique, il doit son nom à l'évêque d'Ypres Cornelius Jansen, auteur de son texte fondateur l'Augustinus publié en 1640. Le jansénisme s'épanouit sous la monarchie absolue de Louis XIV et de ses successeurs. Il est d'abord une réflexion théologique avant de devenir une force politique et se manifeste sous des formes variées, touchant à la fois à la théologie morale, à l'organisation de l'Église catholique, aux relations entre foi et vie chrétienne, à la place du clergé dans la société et aux problèmes politiques de son temps.
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Le mot « Jansénisme » vient de l'évêque Jansen ou jansenus qui a écrit entre 1620 et 1630 l'Augustinus. Le Jansénisme est une forme du catholicisme mais ils sont rigouristes ou traditionalistes et s'inscrivent dans une réforme catholique mais ont été persécuté.
Pourquoi ont-ils été condamné?
A) aspects doctrinaux du Jansénisme
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Jules Mazarin / Cardinal Mazarin
Naît dans les Abruzzes, dans une famille au service des Colonna, Giulio Mazarini. Après avoir fait ses études à Rome chez les jésuites, Richelieu entre dans la diplomatie. Richelieu se l’attache. Il lui accorde en 1639 des lettres de naturalisation et, en 1641, il lui obtient le chapeau de cardinal alors que Mazarin n’a jamais été ordonné prêtre (cardinal est encore un titre de noblesse qui n’implique pas que celui qui le porte soit prêtre). Au lendemain de la mort de Richelieu, le 5 décembre 1642, Mazarin prend sa place. C’est d’un roi mineur que Mazarin fait l’éducation. Dès son arrivée au pouvoir, il doit faire face aux Grands. Le duc de Beaufort met en place avec d’autres ce que l’on appelle la “ cabale des Importants ”, qui veut que Châteauneuf le remplace. Ce complot que Mazarin conjure annonce la Fronde, qui éclate lorsque le Parlement s’oppose à la réforme fiscale de la “ Paulette ”. La journée des Barricades que déclenche l’arrestation de trois des parlementaires les plus déterminés, parmi lesquels Pierre Broussel, oblige la régente, le jeune roi et le cardinal à se réfugier à Saint-Germain-en-Laye. Si Mazarin vient à bout de cette première fronde, c’est pour affronter celle des princes, qui une nouvelle fois veulent sa disgrâce. Leur puissance contraint le cardinal à s’éloigner de Paris. Mais à Cologne, de février à décembre 1651, puis à Bouillon, jusqu’en février 1653, il ne cesse de diriger les affaires du pays grâce au relais de ses collaborateurs, Le Tellier à la Guerre, Lionne aux Affaires étrangères et Servien aux Finances. Lorsqu’il revient à Paris en février 1653, plus personne ne conteste son pouvoir. Louis XIV le reçoit comme un père, le peuple l’accueille comme un maître. Aux mazarinades qui l’injuriaient succèdent les odes. Le cardinal s’emploie aussitôt, aidé de Fouquet et de Colbert, à redresser les finances et il établit la paix. L’alliance avec Cromwell lui permet la reprise de Dunkerque et la victoire des Dunes sur les Espagnols. Sur la Bidassoa, l’Espagne est contrainte le 7 novembre 1659 de signer le traité des Pyrénées. La France conserve l’Artois et le Rousillon, et le mariage de l’infante Marie-Thérèse avec Louis XIV est conclu. Mazarin dit au roi sur son lit de mort : “ Sire, je vous dois tout, mais je m’acquitte envers Votre Majesté en lui donnant Colbert. ” Et Mazarin laisse au roi, son filleul, l’extraordinaire collection qui est la sienne, collection de 471 tableaux de Giorgione et de Titien, de Raphaël ou du Guerchin, de Vinci ou de Carrache, collection de bijoux et d’objets d’art, de médailles et de pierres. Il lui laisse un exemple, celui d’avoir été l’un des plus grands mécènes de son temps.
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Mazarin parlait de « calvinisme rebouillie » en parlant du jansénisme. Pierre Chaunu écrivait que c'était un augustinus de compensation. Louis Chatellier écrivit « l'Europe des dévots » et disait que c'était un mouvement de résistance à un catholicisme romain baroque. Peut-être que le jansénisme s'est-il identifié à un courant nationaliste avec le gallicanisme.
Il faut y distinguer la doctrine avec l'Augustinus qui fait penser à St Augustin et au début du IVéme siècle après J-C qui entame une controverse contre Pelage. St Augustin disait que l'homme est marqué par le péché originel seulement si Dieu lui donne sa grâce (prédestination). S'il fait le bien, c'est parce que Dieu a choisit que l'on soit comme ça Pelage dit que l'homme choisit entre le bien et le mal. Cela est au cœur du XVI, XVII et XVIIIéme siècle Fondé en 1540, les jésuites vont reprendre le message de Pelage et on va les accuser de stalinisme (libre arbitre de l'homme de Luis Molina). On a d'un côté une conception plus humaniste et libre en faisant confiance à l'homme et de l'autre côté, on dit qu'il est déterminé.
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Molinisme
Le molinisme est une doctrine théologique initiée par le jésuite Luis Molina (1536-1600) sur la grâce et le libre arbitre, exposée dans son ouvrage publié à Lisbonne en 1588 : De concordia liberi arbitrii cum gratiae donis, divina praescientia, providentia, praedestinatione, et reprobatione ad nonnullos primae partis divi Thomae articulos ("Accord du libre arbitre avec le don de la grâce, la prescience divine, la providence, la prédestination et la réprobation, De Concordia").
Au cœur de la question essentielle de la controverse de la grâce, cette doctrine, aussi appelée Concordia, défend la possibilité d'une conciliation entre la liberté de l'homme et la puissance divine. Il y a pour Luis Molina deux ordres de détermination (causes premières et secondes) qui se conjuguent sans empiéter essentiellement l'une sur l'autre : Dieu fixe les formes de la vie et les conditions de l'action ; l'homme est libre de se conformer à ces données pour son salut et il peut y consacrer sa volonté, et cela même si Dieu sait parfaitement par avance ce qui va advenir.
Les jansénistes taxèrent le molinisme de laxisme et de semi-pélagianisme, de système de morale ou attitude pratique tendant à adoucir la rigueur des lois ou des règlements.
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Cette discussion a été reprise au XVIIéme siècle par l'évêque Jansen. Il a écrit un traité appelé l'Augustinus en 1638 qui est un traité théologique. Il reprends les thèses de St Augustin en les développant. Cela sera le livre de référence des jansénistes.
Que dit Jansen?
Tous les hommes sont dominés par le choix entre 2 délectations qui donne le choix entre:
- la concupiscence qui nous pousse à choisir tout ce qui nous pousse à nous faire du bien, l'attrait vers ce qui nous fait plaisir.
- Il y a une autre délectation, celle de l'amour de Dieu.
Jansen a un raisonnement très clair, que Dieu nous a pas choisi et qu'on est pas élu alors que si on est janséniste, on a l'amour de Dieu.
Dieu a choisi les jansénistes et les autres iront en enfer « c'est une nécessité que nous agissions par ce qui nous délecte le plus ». Les hommes sont pervertis par le péché originel mais il y a un petit groupe d'élu de Dieu qui seront sauvés. L'ecclésiologie, ou la suite du concile de trente [1545-1563] dans lequel l'Église catholique a réaffirmé le pouvoir du Pape dans l'église Le pape est le vicaire de Dieu et dirige l'Église Son autorité est supérieure à celui du concile Le Jansénisme dénoncera la hiérarchie et considère que le pape est un évêque comme les autres et que la vérité de l'Église ne peut sortir de la bouche d'un seul homme. La vérité de l'Église doit émaner de tous les fidèles et de tout le clergé. Ils ont une collégiale et ils veulent restaurer l'Église des premiers chrétiens.
Ils ont une collégiale et ils veulent restaurer l'Église des premiers chrétiens.
L’ecclésiologie (étymologiquement « étude de l'Église ») est une branche de la théologie chrétienne qui étudie le rôle et l'évolution des Églises en tant qu'instituions Elle entretient des rapports étroits avec la théologie pastorale, qui traite des fidèles, et le droit canonique, quand il en existe un, certaines églises préférant parler de discipline de l'Église.
B) La morale Jansénistes
Ce n'est pas l'homme qui choisit d'être sauvé, c'est Dieu qui choisit. Même si il a beaucoup de mérite, l'homme ne peut pas mériter son salut mais si on est dans la délectation de Dieu, c'est forcément que l'on a été choisi par Dieu. Mais il faut mériter l'amour de Dieu et donc, les jansénistes mettent en place une sorte d'héroïsme de la perfection, à vivre de façon austère, pratique le jeune régulièrement, fuit les plaisirs du monde afin d'avoir une vie d'ascèse Ils ont été considéré comme une secte parce qu'il voulait se mettre à l'écart. Par exemple, on a vu des hommes brillants renoncer à leurs carrières pour entrer dans des communautés comme Antoine Arnauld.
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Ascèse
L'ascèse est une discipline volontaire du corps et de l'esprit aidant à tendre vers une perfection. La pratique est assidue, mais elle ne vise pas la performance, une récompense, ou un don magique. Les maîtres s'entendent à rappeler un idéal plus élevé, qui ne peut être voulu mais donné, comme la santé, le bonheur, la sagesse, le salut, ou le nirvāna. Ce renoncement aux fruits de l'acte tout en s'y consacrant entièrement est une découverte religieuse qui se transmet depuis à d'autres domaines, comme l'art.
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Ils ont eu aussi le soucis de promouvoir l'éducation des enfants en les protégeant de la corruption du monde. C'est pour cette raison qu'ils ont cré les « petites écoles » de port Royal, si on éduque les enfants, ils pourront suivre la bonne voie. Racine a été élève des petites écoles, les techniques d'apprentissages comme celle de la lecture qui furent appliqués par Jacqueline Pascale. Ils ont aussi eu le soucis de mettre le savoir à la portée des enfants avec l'apprentissage de la lecture de textes en français Ils ont condamné les biens du monde et certains évêques ont donné toutes leurs fortunes aux pauvres notamment les nobles.
C) Quelques grandes figures
Ce jansénisme a été diffusé par l'abbé de St cyran et c'est lui qui a fait entré cette religion dans l'abbaye de Port royal dirigé par la mère Angélique Arnauld.
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St Cyran
Jean-Ambroise Duvergier de Hauranne, abbé de Saint-Cyran, né à Bayonne en 1581 et décédé à Paris en 1643 était un religieux et théologien français qui introduisit le jansénisme en France. Saint-Cyran, pour employer ce nom sous lequel il est le plus connu, se livra avec un grand succès à la direction des consciences à Paris, se joignit à ceux qui tentaient un renouveau religieux, compta beaucoup de disciples et d'amis, entre autres, Arnauld, Bérulle, Lemaistre de Sacy, Bignon, auxquels il fit partager ses opinions. C'est probablement à Louvain, qu'il fit connaissance du futur théologien janséniste, Cornelius Jansen (Jansénius), un jeune disciple du baïaniste Jacques Janson. Duvergier de Hauranne pensait que Dieu l'avait choisi, avec Jansen, pour réformer l'Église « qui se trouvait dans la dégradation la plus profonde et n'était plus la véritable épouse du Christ. » En 1622, il revint définitivement à Paris, la métropole lui offrant de meilleures possibilités pour la poursuite de ses desseins. Pendant les années 1617-1635, une correspondance assidue se continua entre Duvergier et Jansen, mais il n'en reste que les « Lettres de Jansénius à Duverger de Hauranne », saisies au moment de l'arrestation de Saint-Cyran. Ces lettres, où les signes conventionnels sont d'un usage fréquent, mentionnent constamment l'« affaire principale », un projet et une cabale, c'est-à-dire avant tout, la composition de l'Augustinus par Jansen, Saint-Cyran s'employant à recruter des protecteurs pour le système dit augustinien. Saint-Cyran entretint, à partir de 1623, des relations avec l'abbaye de Port-Royal, dirigée par l'abbesse Angélique Arnauld. Devenu, à partir de 1635, le directeur de conscience particulier de ces religieuses, ainsi que des «Messieurs» de Port-Royal, Port-Royal devint, sous son influence, le centre spirituel du jansénisme. C'était un homme de parti, adroit, remuant, et qui exerçait sur les siens un grand ascendant. Ayant attaqué les Jésuites dans quelques écrits, il fut, pour ce fait, dénoncé à Richelieu, avec qui Saint-Cyran s'était autrefois lié d'amitié. Ce ministre le fit arrêter le 15 mai 1638 et enfermer au château de Vincennes, sous prétexte d'hérésie. Il le tint en prison de 1638 à 1643. Deux mois après la mort de Richelieu, le 6 février 1643, ses partisans réussirent à le faire libérer mais, physiquement brisé, il mourut au bout de quelques mois.
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Antoine Arnauld est le frère d'Angélique. Il aurait pu faire une belle carrière et a refusé en 1641 et a fui le monde. Il écrivit en 1643 De la fréquente communion ou il dénonce celle-ci permise par les jésuites et cela montre une attaque envers eux.
Pascal Blaise aurait aussi pu faire une belle carrière mais il reçoit un message de Dieu et il se convertit. Il se retire à Port Royal et déserve ses talents pour les « jansénistes » en dénonçant les jésuites (les provinciales). Quesnel a écrit Réflexions morales en 1692 ou il fait une synthèse de la doctrine janséniste. Ce livre a été condamné en 1813 par le pape avec la bulle Unigétus qui condamne le jansénisme.
D) Les assises sociales du Jansénisme
Au XVIIéme siècle, on recrute sous les robins (qui ont des robes) mais il y a aussi des nobles. Les robins sont ceux qui ont acheté des offices.
Pourquoi recruter chez eux?
Ce milieu robin est sensible à ce milieu d'autorité et de dépouillement à des valeurs bourgeoises. C'est à dire les capacités, le travail et l'épargne. En 1655, il y eut la publication du livre qui s'appelle « le Dieu caché » de Lucien Godman et la thèse de son livre est « le milieu robin a adhéré au jansénisme parce qu'il n'avait plus d'avenir politique et social dans une monarchie absolue de Louis XIV ».
Plus d'avenir parce que la monarchie est plus forte et elle utilise des commissaires plutôt que des officiers. Face à cette fermeture, les robins s'isolent, repoussent la carrière politique et administrative. Il y a aussi des nobles d'extraction comme le duc de Liancourt ou la famille de Blaise Pascal qui connut une ascension au cours du XVIIéme siècle Le père de Blaise Pascal fut le président d'une cour des aides et a été commissaire adjoint de l'intendant de Normandie. Blaise Pascal aurait pu continuer comme cela mais il en a été autrement et au XVIIIéme siècle, le milieu janséniste deviendra plus populaire notamment à Paris ou il y aura un élargissement social.
IV)Le mouvement Janséniste face à la monarchie française
1635 et 1713 sont 2 dates importantes. Pourquoi?
- 1635 est le moment ou l'on vit sous le règne de Louis XIII et l'année ou l'on entre en guerre contre les Habsbourg de Madrid et de Vienne. C'est aussi l'époque ou Louis XIII bénéficie des conseils et du poids de Richelieu.
- 1713 est l'année de fin de règne de Louis XIV.
Entre ces 2 dates, les jansénistes ont connu des désagréments, mais pourquoi?
A) Les Jansénistes avant le règne personnel de Louis XIV
L'affaire du Mars Gallicus (gaule)
En 1638, Jansen, un évêque qui rédige un texte violent contre la politique française afin de dénoncer une France catholique en Guerre contre d'autres pays catholiques. Au lieu de s'unir contre les protestants, les puissances catholiques se divisent et font des alliances avec les protestants.
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Cornelius Jansen
Cornelius Jansen, souvent connu sous la forme latine de son nom, Jansenius, (né le 28 octobre 1585, mort le 6 mai 1638) était évêque d'Ypres et il fut le père du réveil religieux appelé jansénisme. En 1602 il entra à l'Université de Louvain, alors en proie à un conflit violent entre le parti jésuite, ou scolastique, et les disciples de Michael Baius, qui ne juraient que par saint Augustin. Jansen finit par s'attacher fortement à ce dernier parti et devint à cette occasion le grand ami d'un condisciple qui partageait ses opinions, Jean du Vergier de Hauranne, futur abbé de Saint-Cyran. Tout son temps libre il le passait à étudier les premiers Pères de l'Église avec du Vergier et en établissant des plans pour une réforme de l'Église.
Son antipathie envers les Jésuites ne le rapprocha nullement du protestantisme ; au contraire, il aspirait à les battre avec leurs propres armes, surtout en leur montrant que les catholiques pouvaient interpréter la Bible avec autant de mysticisme et de piété qu'eux. Ce fut le grand objet de ses conférences, quand il fut nommé professeur d'exégèse scripturaire à Louvain en 1630. Il travaillait de plus en plus son Augustinus, un énorme traité sur la théologie de saint Augustin, à peine terminé au moment de sa mort.
Mais Jansen, selon ses propres mots, n'entendait pas rester un pédant de collège toute sa vie ; et il y avait des moments où il nourrissait des ambitions politiques. Il attendait avec impatience le moment où la Belgique secouerait le joug espagnol et deviendrait une république catholique indépendante sur le modèle des Provinces-Unies Protestantes. Ces idées furent connues des Espagnols qui étaient les maîtres du pays et, pour les apaiser, il écrivit une philippique, Mars gallicus (1635) ; c'était une attaque violente contre les ambitions françaises en général et contre l'indifférence du Cardinal de Richelieu envers les intérêts catholiques en politique étrangère. Mars gallicus fit peu pour aider les amis de Jansen en France, mais il calma la colère de Madrid contre lui ; en 1636 il fut nommé évêque d'Ypres. Mais il fut victime de la peste deux ans plus tard et l'Augustinus, le livre de sa vie, ne fut publié qu'après la mort de l'auteur en 1640.
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Dénonciation de cette attitude et Jansen s'en prends au roi de France et à sa mythologie. En effet, il se moque du pouvoir thaumaturgique des rois de France. Ainsi, c'est un pamphlet et il y aura un relai avec l'abbé de St-Cyran qui est un ecclésiastique qui soutien le Mars Gallicus et défend Jansen. Richelieu le fait enfermer et il ne sera libérer qu'après sa mort!
Pourquoi l'emprisonne t-il?
Richelieu lui en veut parce que St Cyran a refusé de devenir évêque ainsi qu'un diocèse qu'on lui a proposé. De plus, St Cyran a poussé un avocat célèbre à se retirer (Antoine Arnauld) et Richelieu refuse cela car il craint que l'élite ne se retire de l'État Quand on a le pouvoir, pour réduire les opposants, on leur offre des cadeaux mais les jansénistes refuse et il n'y a pas d'emprise sur eux. A la mort de Richelieu, c'est Mazarin qui prend le relais et il est contre les jansénistes. Mazarin gouverne avec Anne d'Autriche. Il pense aussi que les Jansénistes sont responsables du déclenchement de la Fronde qui a commencé par une rébellion du parlement de Paris.
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La Fronde
La Fronde (1648–1653) est une période de troubles graves pendant la minorité de Louis XIV (1643-1715), en pleine guerre avec l’Espagne, qui marque un brutal fléchissement de l’autorité monarchique. On distingue une conjonction de multiples oppositions aussi bien parlementaires qu’aristocratiques et populaires. Les historiens ont l’habitude de séparer deux phases : la première correspond à l’opposition des cours souveraines (fronde parlementaire, 1648-1649); la seconde à l’opposition des Grands (fronde des princes, 1651-1653). A ce titre, elle peut être considérée comme la dernière grande révolte nobiliaire du XVIIe siècle.
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Mazarin s'oppose aux Jansénistes en 1653, le pape condamne le Jansénisme par la bulle « Cum Occasione » composé de 5 propositions qui résument la doctrine. Les théologiens désignés par le pape ont résumé en 5 petits paragraphes la doctrine du Jansénisme. Condamné par le pape, ils sont considérés comme des hérétiques.
B) Louis XIV et les Jansénistes
Tout comme il a persécuté les protestants, Louis XIV n'a pas pu tolérer les jansénistes. En 1657, l'assemblée du clergé de France impose la signature d'un formulaire pour tous ceux qui voudraient recevoir les sacrements à ceux qui se qui se destinent à l'Église Ce formulaire a une phrase qui condamne le jansénisme. Antoine Arnauld trouve une astuce face à ce formulaire et il dit que le pape a eu raison de condamner les 5 propositions dans sa bulle mais ces propositions ne résument pas le livre de Jansen. On appelle cela la distinction du « droit » et du « fait ». Ainsi, le pape Clément IX est obligé de reconnaître qu'il a raison et pendant une dizaine d'années, Louis XIV est obligé de laisser les jansénistes tranquille.
Au début des années 1670, Louis XIV décide de rompre cela et s'attaque à Port Royal dirigé par Angélique Arnauld. Il laisse les religieuses dans l'abbaye mais il fait retirer les pensionnaires et les novices et il interdit les nouvelles recrues. En 1709, Louis XIV fait expulsé les religieuses de Port Royal et en 1711, il fait raser l'abbaye. En 1713, Louis XIV demande la condamnation du Jansénisme au Pape qui fulmine la bulle. Il ne s'agit pas encore d'une loi d'état.
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Port Royal des Champs
Le site de Port-Royal-des-Champs est un ensemble constitué des ruines de l’abbaye de Port-Royal, du musée des Granges et d’un domaine forestier et paysager. Situé au cœur de la vallée de Chevreuse, au sud-ouest de Paris, dans la commune de Magny-les-Hameaux (Yvelines), il est le témoin de l’histoire de l’abbaye de Port-Royal et du jansénisme. Cet endroit fut le théâtre d’une intense vie religieuse, intellectuelle et politique du XIIIéme siècle à nos jours. D’abord simple abbaye cistercienne féminine au cœur du bassin parisien, Port-Royal devient au XVIIe siècle l’un des symboles de la contestation politique et religieuse, face à l’absolutisme royal naissant et aux réformes théologiques et ecclésiologiques de l’Église tridentine. Qualifié d’« affreux désert » par la marquise de Sévigné en raison de son isolement, Port-Royal apparaît comme une « thébaïde » pour les admirateurs des Solitaires, c’est-à-dire un endroit privilégié où le chrétien est à même d’œuvrer pour son salut sans être tenté par le monde matériel. Attirant ou repoussant, il fascine le monde intellectuel et religieux du XVIIe siècle. Détruits au début du XVIIIe siècle sur ordre de Louis XIV, l’abbaye et son domaine deviennent des lieux de mémoire et d’histoire, séduisant et inspirant visiteurs et intellectuels.
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Pourquoi Louis XIV les a t-il persécuté?
St Cyran dit « plein de son autorité, il est persuadé que les jansénistes étaient ennemis [...] qu'il croyait peu différent et hérétique ». Louis XIV a été élevé dans l'idée que les jansénistes sont des républicains qui ne souhaitent ni un pape, ni un roi. Louis XIV renforce cette persécution.
Pour quelles raisons?
Il a voulu faire « un roi, une loi, une foi » et les jansénistes sont perçus comme une menace. Déjà par le fait qu'ils sont liés aux parlementaires (les grands juges). Le parlement de Paris a toujours eu l'idée de limiter le pouvoir du roi. Les jansénistes apparaissent comme une secte, des marginaux qui refusent de le servir en ne respectant pas les mœurs de la monarchie. En plus, les jansénistes n'admettent pas l'autorité infaillible du Pape. Le pape doit décider mais avec toute l'Église, ils sont favorable à une collégialité directionnelle. Cette conviction religieuse est dangereuse sur le terrain politique.
Ccl: A la fin de son règne, Louis XIV a triomphé du jansénisme et on peut croire que cela est terminé mais celui-ci est réapparu au XVIIIéme siècle et s'est d'avantage politisé et est devenu un mouvement de position grâce à ces relais parlementaires.